mercredi 27 juillet 2016

Rapport de partie numéro 3 pour "Sabotage"

Pendant plusieurs jours, Robert, Heinrich et Jean se font discrets tout en passant le plus clair de leur temps dans les lieux publics de Bourgentin. Le but est de laisser traîner ses esgourdes et d'essayer de repérer les mécontents les plus véhéments du régime d'Occupation.
Si Heinrich éveille la suspicion des locaux et ne parvient pas à se renseigner sur les revendications des habitants de la ville, Robert a plus de succès et se rend compte que les gens grognent contre les Nazis qui contrôlent la région. Personne ne semble pourtant sur le point de prendre les armes mais la haine de l'envahisseur est là.

Jean quant à lui rencontre trois jeunes qui gueulent plus fort que les autres : Gaston, Jean-Jacques et Auguste. Il se rapproche d'eux en leur payant des coups à boire dans l'un des bars de la ville. Il traîne ensuite avec eux pour s'assurer de leur volonté d'en découdre avec les allemands.
Parallèlement, Elsa, la secrétaire du Domaine du Bourg qui travaille pour l'administration ennemie, propose à Jean de devenir le chauffeur du nouveau Major Nazi qui doit se rendre à Paris pour une réunion et a besoin d'un bon conducteur pour se rendre dans la capitale française occupée.
Le jeune résistant accepte. Escorté par des motards et une "kubelwagen" chargée de soldat, tout se passe bien jusqu'à son arrivée dans la ville lumière où la voiture du Major emboutit un autre véhicule à une intersection. Le gradé allemand est furax contre Jean. Il lui demande de s'occuper des réparations de l'automobile pendant qu'il se rend à sa réunion. Il prend la place d'un des soldats présents dans la "kubelwagen", laissant ce dernier en compagnie de Jean qui doit gérer la situation. Un dépanneur est appelé sur les lieux ; malheureusement, la voiture n'est pas réparable dans l'immédiat. Finalement, il est décidé de la remorquer jusqu'à Bourgentin où les mécaniciens germaniques s'en occuperont. Un détour par le quartier général des forces allemandes à Paris pour avertir par message que le Major devra rentrer avec un autre véhicule et un autre chauffeur et Jean et son superviseur retournent dans la campagne normande.


Elsa est en colère contre Jean et inquiète pour sa position. Leur relation en prend un coup.
Peu après son retour, le trio de résistants retrouve Marcel dans leur planque. Comme le Major doit bientôt revenir de Paris, ils décident d'attenter à la vie du gradé Nazi. Le plan est de faire sauter le pont à l'est de Bourgentin au moment où l'escorte revenant de la capitale passera dessus. Pour les aider dans leur tâche, ils décident de recruter les jeunes rencontrés quelques jours plus tôt.
Jean se charge de les réunir et de leur dévoiler toute l'entreprise le concernant. Gaston, Jean-Jacques et Auguste sont plus que motivés pour rejoindre le groupuscule.
Grâce à Elsa, l'horaire approximatif du retour du Major est connu. Le groupe de résistants se réunit sur les berges de la rivière Songe, non loin de leur planque. Avec les explosifs qu'ils ont récupérés quelques jours avant, ils descendent jusqu'en barque sous le pont ciblé. L'embarcation ne peut contenir les 6 hommes : Jean, qui a fait assez de dégâts comme ça, et Auguste, un peu moins courageux que ses camarades, décident de rentrer chez eux. 

L'installation du traquenard a l'air de se passer sans problème. Armés, tout le monde se place de manière stratégique afin de couvrir leur retraite par bateau une fois le pont en ruine.
Finalement, les phares de plusieurs véhicules apparaissent sur la route, sur la berge Est de la rivière. Le son particulier d'une moto parmi les bruits de moteurs des autres véhicules font penser à Heinrich et ses compagnons qu'il s'agit bien du Major et de ses hommes.
Alors que le motard et la voiture de luxe aux fanions Nazi abordent la structure de pierre, le vétéran allemand appuie sur le détonateur. Malheureusement, rien ne se passe. Il doit s'y reprendre une seconde fois pour finalement faire voler en éclats le pont et ceux qui se trouvent dessus. Mais le temps de latence a permis à la moto et au Major de passer presque sans encombre la rivière. La bonne nouvelle pour les résistants est que la "kubelwagen" chargée de soldats gît sur le dos, en flamme,s sur la rive d'où elle venait.
Le motard de tête, une fois ses esprits repris, fait demi-tour vers le lieu de l'attentat. Une fois assuré que le Major n'est pas blessé, il se précipite, mitrailleuse à la main, vers le cours d'eau pour l'inspecter.
Robert et ses frères d'armes décident de fuir le théâtre des opérations. Mais le soldat allemand, qui les remarque dans la nuit à la lueur des flammes du véhicule détruit, ouvre le feu avec sa MP-40.
Heinrich, Robert, Gaston et Jean-Jacques ont le temps d'embarquer sur leur bateau et répliquent à la menace ennemie avec leurs propres armes. Dans le barque, c'est la confusion ! Sans couverture, et faisant tomber leurs rames à l'eau, le groupe ne doit sa survie qu'au manque de courage de leur opposant qui préfère rester à l'abri, tirer au hasard et éviter de se retrouver exposé aux balles des résistants. Même sa tentative de les atteindre avec une grenade échoue. Finalement, Heinrich et les autres arrivent à s'éloigner suffisamment sans que personne ne soit blessé à bord de l'embarcation.
Ils savent que les allemands vont réagir et certainement plutôt rapidement. Ils tentent de camoufler le bateau et les armes qui sont en leur possession dans le marécage où ils se cachent d'habitude. Puis tout le monde retourne chez soi discrètement.

Le lendemain, le bruit court dans Bourgentin. Les allemands ont été attaqués, le pont de l'Est est détruit. En réaction les troupes qui stationnaient au Domaine du Bourg ont ratissé la plaine Noyée. Elles ont trouvée la planque, sans personne à l'intérieur, mais se sont saisies de la radio, des armes, et des munitions qui y étaient entreposées.
Si le premier assassinat sur le Major Graussam avait été interprété comme un acte isolé, il est clair cette fois, autant pour l’état-major allemand que pour les habitants de Bourgentin, que des hommes ont pris les armes contre l'occupant et comptent bien lui faire payer ses exactions. Si une partie des Bourgentins a peur des représailles et regrette la perte de la route de l'est, la majorité voit dans cet acte une lueur d'espoir face à l'oppresseur Nazi... à suivre.

Commentaire du MJ : la partie a été mouvementée. Elle a également permis de réfléchir sur la création d'options supplémentaires d'un point de vue mécanique ludique qui seront rajoutées à "Sabotage".
Bigyo'

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire